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La pensée du mois

«Le bonheur, c'est quand vos actes sont en accord avec vos paroles » Gandhi

 

Mohandas Karamchand Gandhi est né en Inde en 1869. Homme politique, guide spirituel, il a été avocat à ses débuts. Il s'engage très vite dans la lutte pour les droits civiques des Indiens et œuvre pour l'indépendance de l'Inde. Apôtre de la non-violence, l'arme de Gandhi est la désobéissance civile. L'une de ses plus célèbres actions est la Marche du sel en 1930 : afin de protester contre le pouvoir britannique qui impose aux Indiens une taxe sur le sel, Gandhi et quelques disciples se lancent dans une marche de 350 km. Depuis l'indépendance de l'Inde en 1947, celui que l'on surnomme mahatma («grande âme») est considéré le « Père de la Nation ».

Dans sa vie privée comme publique Gandhi a toujours prôné la quête de vérité et la recherche d'une vie simple. L'homme de paix a été assassiné le 30 janvier 1948 par un fanatique à New Delhi. Son combat pour la résistance par la non-violence et sa philosophie lui ont survécu.

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LES GRANDS MOMENTS DE LA VIE DE NOTRE CLUB

Reprise des conférences extérieures

Conférence sur « les contributions et l’héritage de l’Inde à La Réunion » présentée par Jean Régis RAMSAMY

  
 
 

Le 31 mars 2022, Jean Régis RAMSAMY a présenté, à la médiathèque de Sainte Marie, sur l’invitation des responsables de notre club, une conférence sur l’engagisme à La Réunion. La salle de conférence était pleine, les personnes nombreuses ont été captivées par l’exposé et les échanges se sont poursuivis bien après la conférence.

Qui est Jean Régis RAMSAMY ?

Né le 16 avril 1966 à Saint-André de La Réunion, est un journaliste, généalogiste, historien et écrivainfrançais. Il a été présentateur de journaux télévisés sur Réunion 1re (auparavant RFO : Radio-Télévision Française d’Outre-Mer).

Jean-Régis Ramsamy primé par le gouvernement indien

Jean-Régis Ramsamy plébiscité par ses pairs indiens. Le journaliste, auteur et historien réunionnais a en effet été récompensé par un Prâvasi Bharatiya Sâman Award (PBDSA), un prix remis pour ses travaux sur l'engagisme et le rayonnement de la culture indienne dans l'île.

Thème de la conférence

Jean-régis Ramsamy raconte l'aventure de ces Réunionnais d’origine indienne, évoque les rapports entre la religion catholique et l’hindouisme, les droits des travailleurs étrangers de l'époque...

Que deviennent ces travailleurs contractuels après leur « mission ». Rentrent-ils au pays ? Préfèrent-ils tenter l’intégration ?
Que s'est-il passé durant la phase qui a succédé à l’engagisme? Les chercheurs ont surtout scruté le complexe système du travail dans la colonie qui fit appel à des étrangers, Indiens, Africains, Malgaches voire Européens.

Dons à notre club

Le conférencier a mis en vente ses romans et a reversé à notre club une part importante des bénéfices réalisés. Nous le remercions pour son geste généreux.

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Action de levée de fonds

Challenge bowling inter - entreprises 8ème édition

 
 
 

Le 2 avril 2022 s’est déroulé la grande action de levée de fonds de notre club. Cette action a été une totale réussite grâce à nos amis Louisiane et Vincent qui de mains de maîtres ont tout organisé jusque dans les moindres détails. Bravo à eux d’avoir su mettre toute l’énergie nécessaire pour réunir 20 équipes de 3 joueurs qui ont joué toute la journée jusqu’à la remise des médailles et des coupes.

Cette journée très importante pour notre club nous a permis de faire une levée de fonds qui nous permettra de remplir pleinement nos différents engagements sur le territoire de la commune de Sainte Marie mais aussi nos engagements à l’international et en particulier dans le cadre du jumelage avec le club Aurocity de Pondichery.

Mais cette journée a également été pour nous, membres du club, une formidable occasion de nous retrouver, de resserrer les liens entre nous, de donner le meilleur de nous mêmes pour que nous puissions continuer à œuvrer pour les actions que nous portons.

 
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LES EVENEMENTS DU MOIS

 

La roue tourne : pour l’année 2022-2023 le secrétaire du Gouverneur du district et cinq officiers de district sont des membres de notre club : le Rotary club Sainte Marie Roland Garros Centenaire.

Les membres de notre club sont fiers et heureux de compter parmi nous des personnes de qualités qui œuvreront pour « servir d’abord » auprès du Gouverneur GRONDIN Bernard

Ces membres sont :

- Secrétaire du gouverneur: LA PORTE Gilbert

- OD RYLA:  AH TOY Jean michel (Réunion Mayotte)

- OD DEI REUNION:  ISMAEL – GARCIA Zahida

- OD POLIO DISTRICT: LEE CHING KEN Serge

- OD POLIO REUNION: VIRACAOUDIN Emile

- OD INTERACT DISTRICT: CELLIER Vincent

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Journée mondiale du livre et du droit d’auteur créée sous l'égide de l’UNESCO

Grâce à la lecture et à la célébration de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, le 23 avril, nous pouvons nous ouvrir aux autres malgré la distance, et nous pouvons voyager grâce à l'imagination.

Pendant le mois d'avril et tout au long de l'année, il est essentiel de prendre le temps de lire seul ou avec ses enfants. C'est le moment de célébrer l'importance de la lecture, de favoriser l'épanouissement des enfants en tant que lecteurs et de promouvoir l'amour de la littérature tout au long de la vie et l'intégration dans le monde du travail.

Pourquoi la Journée internationale du livre est-elle célébrée le 23 avril ?

Créée en 1995, cette journée fut initié par l'UNESCO en mémoire du 23 avril 1616 , date de décès de trois grands auteurs que sont William Shakespeare, Miguel de Cervantes et Inca Garcilaso de la Vega. Le 23 avril correspond également aux dates de naissance ou de décès de nombreux auteurs.

En luttant contre l’illettrisme, les Rotariens agissent pour l’éducation et pour la paix, contre la pauvreté et la violence. C’est ainsi que notre club a fabriqué des bibliothèques sous forme de « petites maisons » aux couleurs du Rotary et les a installés au centre social de la Rivière des Pluies. Régulièrement les membres de notre club apportent des livres pour garnir les bibliothèques. Nous avons pour projet de mettre à disposition de la population du territoire de la commune de Sainte Marie d’autres « petites maisons » de lecture.

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Disparition d’une grande dame de la chanson réunionnaise

Source le quotidien

Avec la disparition de Madame Françoise Guimbert, La Réunion perd une femme exceptionnelle et une figure majeure du monde culturel et artistique. Elle était auteure, compositrice, chanteuse et musicienne.

Françoise Guimbert s’est éteinte le 25 mars 2022 à l’âge de 76 ans. Elle était née en 1945 à Saint-Benoit. C’était une artiste autodidacte qui a marqué la scène réunionnaise pendant plus de 40 ans. Elle était l’une des plus grandes voix féminine du Maloya.

Sa générosité, son énergie, son courage et son humanisme ont souvent été mis au profit des enfants et des jeunes musiciens réunionnais, pour lesquels elle s’est engagée notamment grâce à l’association « Pomme d’Aco ».

Son esprit d’ouverture et sa curiosité l’ont amenée à collaborer avec de nombreux artistes réunionnais, mais aussi régionaux et internationaux, permettant ainsi à un public très varié d’accéder à la musique réunionnaise.

Artiste humble, engagée et reconnue, Françoise Guimbert était chevalier des arts et des lettres et chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur.

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Le thème du mois d’Avril : Mois de la santé des mères et des enfants

 

Extrait de la lettre du Gouverneur du district Dinesh Gajeelee:  « La santé de mère et de l'enfant est une priorité stratégique du Rotary ».

« Le Rotary facilite l’accès des femmes et des enfants à des soins de qualité afin qu’ils puissent avoir une vie épanouie, car il n'est pas acceptable qu'en 2022, quelques 5,9 millions d'enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de malnutrition, de manque de soins et de problèmes sanitaires, alors que cela aurait pu être évité.

C'est pourquoi partout dans le monde les Rotariens s'efforce à donner les mêmes opportunités à tous en matière d’accès aux soins. »

Aux quatre coins du monde, le Rotary propose des formations, des vaccinations, des kits d’accouchement et des dispensaires mobiles. Les femmes sont éduquées à l’allaitement au sein, à la prévention de la transmission du VIH à leur bébé et à la protection contre les maladies.

La préservation de leur santé est la clé de voûte permettant à ces femmes et à leurs enfants, d’espérer un avenir meilleur : sur le plan sanitaire, bien sûr, mais aussi sur leur accès à l’éducation, à l’information et au travail, afin de leur permettre de s’émanciper. « C’est l’éducation qui permet de se libérer des carcans de la pauvreté »

 
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LE MANUEL DE PROCÉDURE, LA RÉFÉRENCE JURIDIQUE

Lisez moi - Cliquez sur l'image

 

LE ROLE DU CHEF DE PROTOCOLE CDP

Le rôle du protocole est important car il va donner le ton des réunions. Il doit faire en sorte que chacun se sente accueilli avec sympathie et gentillesse tout en gardant à la réunion son « sérieux ». Il doit être jovial et surtout faire en sorte que la réunion se déroule le mieux possible et toujours dans la bonne humeur. Mettre de l’huile dans les rouages et faire en sorte que la roue du Rotary du Club puisse bien tourner.

Qui doit remplir la fonction ?

Si le chef du protocole n'est pas automatiquement membre du comité (sa présence au sein de celui‐ci dépend du règlement intérieur), sa présence y est tout de même hautement souhaitable, car il est un des collaborateurs directs du président. Afin de remplir au mieux sa fonction, il doit être au courant de ce qui se passe dans le club, ainsi que des programmes des commissions. Un remplaçant doit également être prévu : le chef du protocole adjoint. Ce poste pourra être confié à un nouveau Rotarien, qui bénéficiera de l'expérience du chef.

Quelles sont les qualités requises ?

- Avoir une bonne connaissance du Rotary et du règlement intérieur.

- Être au courant du thème de l’année rotarienne

- Connaître les programmes d'action des commissions du club.

- Avoir de l’entregent et du savoir-faire

- Agir avec diplomatie et tact mais aussi se montrer ferme si nécessaire

- Savoir s'adapter à des situations imprévisibles.

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A LA RENCONTRE DE LA COMMUNAUTE INDIENNE

LE NOUVEL AN TAMOUL LE 14 AVRIL 2022

 
 

C’est quoi le nouvel an tamoul ?

Le peuple tamoul célèbre le Punthandu Tamil – qui se traduit littéralement par « Nouvel An Tamoul » - le premier jour de Chitterai selon le calendrier tamoul, jour qui marque le début de la nouvelle année. Ce jour tombe généralement le 14 avril sur le calendrier Grégorien.

Les Hindous du monde entier observent également la nouvelle année à la même date. Cependant, ce jour est connu dans les différentes régions de l'Inde par d'autres noms, tels que « Vishu » dans l'état indien du Kerala; et « Vaisakhi » dans les régions de l'Inde où le Sikhisme est pratiqué.

Le jour du renouveau

Au Nouvel an tamoul, appelé également Puthandu, le dieu Brahma commença la création de l’univers, et Vishnou s’est réincarné en Matsaya, le poisson. C’est aussi le jour du renouveau, où le Soleil entre dans la constellation du bélier.

Bains de purification, remerciements des divinités, offrandes, partages, habits neufs, cérémonies religieuses font partie de ce jour spécial pour débuter leur nouvelle année.

 

Comment se préparer pour le Nouvel an tamoul ?

Les préparatifs débutent la veille de Puthandu par les différentes étapes suivantes :

- le nettoyage de sa maison. Les entrées des maisons sont richement décorées avec des kolams (conception faite avec une fleur de riz) et ornent la porte avec des feuilles de manguier.

- le rassemblement d’aliments représentant six goûts différents. La préparation de la nourriture aura lieu le jour de Puthandu en regroupant les six goûts différents trouvés dans la cuisine tamoule: sucré, salé, amer, aigre, épicé (également connu sous le nom de «kaaram») et un goût appelé «thuvarpu». « Thuvarpu » est le goût d'une noix post-repas commune appelée noix de bétel.

En outre, vous pouvez également commencer à préparer des plats de fête, tels que le vadai, le payasam, etc. Le « Pacchadi », ou un plat à base de yaourt généralement préparé avec de la

Choisissez également le mukkani, trois fruits - la mangue, le jacquier et la banane - qui sont considérés comme les fruits les plus savoureux. Ce sont également des éléments communs inclus dans les repas du «putthaandu.

Comment est célébré le Nouvel an tamoul?

Lors de cette journée, les Tamouls commencent par prier le soleil. Ils se rendent ensuite au temple où a lieu la cérémonie religieuse. Celle-ci débute par la prière du dieu Ganesh, reconnaissable par sa tête en forme d'éléphant. Durant la journée, les divinités reçoivent un bain de purification avec de l'huile, du miel et du lait. La cérémonie se clôture par la lecture des prédictions pour la nouvelle année. Ces prédictions sont transmises par les astrologues d'Inde.

Après ce passage au temple, les croyants se rendent généralement chez leur famille. C'est aussi le moment d'aller à la rencontre des aïeux, pour souhaiter la bonne année et offrir des cadeaux.

Le dernier élément de la célébration du nouvel an tamoul consiste à organiser une grande fête entre amis et en famille. Le plat principal de cette fête est le Mangai-pachadi, qui incorpore une variété de saveurs pour signifier les différentes périodes de la vie. Le festin ne devrait être composé que de plats végétariens sur Puthandu.

Les jours fériés 2022 en Inde et au Tamil Nadu

En Inde, on distingue les jours fériés nationaux (observés dans tout le pays), les jours fériés fixés par le gouvernement national de Delhi (observés par tous les organismes publics dépendant du gouvernement national) et les jours fériés déterminés par les gouvernements des états en fonction des festivals religieux et des grands événements ayant lieu dans leur juridiction.

Les jours fériés en Inde

Le gouvernement national annonce chaque année la liste des jours fériés qui sont de 2 types : les fériés publiés et les fériés conditionnels :

  • Les jours fériés publiés (gazetted holidays) sont respectés par les banques, les écoles publiques et les organismes publics. Les entreprises privées peuvent choisir de fermer ou pas à leur convenance avec cependant un nombre minimum de jours fériés à accorder à leur personnel.

  • Les jours fériés conditionnels (restricted holidays) sont des jours qui peuvent être donnés par les entreprises privées à leur personnel pour respecter le pluralisme culturel et religieux de l’Inde. Les banques, les écoles publiques et les organismes publics ne sont pas fermés ces jours-là.

  • Seulement 3 dates sont recensées comme jours fériés nationaux (observés dans toute l’Inde) :

  • Le 26 janvier : Republic Day (le jour où la constitution indienne entra en vigueur en 1950)

  • Le 15 août : Independance Day (l’Inde ne fut plus une colonie anglaise à partir du 14 août 1947)

  • Le 2 octobre : Gandhi Jayanti (jour de la naissance du Mahatma Gandhi)

Les jours fériés dans le Tamil Nadu

A cette liste s’ajoutent les jours fériés locaux. Dans le Tamil Nadu, le gouvernement a annoncé 20 jours fériés dont celui du Nouvel an tamoul le 14 avril.

Une fête de l’unité réunionnaise

Le nouvel an tamoul est l’une des fêtes les plus importantes des indo-Réunionnais.

Tout comme la fête de la liberté, le nouvel an chinois, le nouvel an tamoul est vécu à La Réunion comme une grande fête culturelle. Elle est ainsi perçue comme une fête de l’unité réunionnaise, la culture indienne faisant partie intégrante de l’identité réunionnaise. Le partage de la culture reste un aspect très important des célébrations à La Réunion.

« Pouttandou Vajtoukkel 5123 !» – « Bonne année ! »

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COOPÉRATION RÉGIONALE

Europe-Inde : de nouveaux enjeux stratégiques

Instauration de relations bilatérales

 
source www.iddri.org/fr
 

L'Inde avait été l'un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec l'Union européenne lors de la rencontre, en 1961, entre des représentants de la CEE (Communauté économique européenne) d'alors et plusieurs diplomates indiens basés en Europe. Mais ce n'est finalement que bien plus tard qu'eut lieu le premier sommet de haut niveau entre l'Inde et l'Union européenne, à Lisbonne en juin 2000, marquant ainsi le début véritable de relations bilatérales sérieuses.

Dimensions stratégiques des relations bilatérales

Les derniers sommets Inde-Union européenne, qui se sont respectivement tenus le 15 juillet 2020 et le 8 mai 2021, ont permis de renforcer significativement la dimension stratégique de la relation bilatérale.

Les objectifs suivants doivent inspirer une nouvelle stratégie : promouvoir la paix, la stabilité, la démocratie, les droits de l'homme, l'État de droit et la bonne gouvernance, notamment en luttant contre le terrorisme et le trafic illicite; coopérer dans la lutte contre la pauvreté, les inégalités et l'exclusion sociale et en faveur du développement durable, de la protection de l'environnement et de l'atténuation des changements climatiques; renforcer l'interaction économique et assurer un ordre économique international plus fort.

Une nouvelle donne dans l'Indopacifique

Alors que l'Indopacifique s'impose de plus en plus comme le nouveau centre de gravité géostratégique du XXIe siècle, dans un contexte de compétition sino-américaine intensifiée, l'Union européenne s'est dotée le 16 septembre dernier de sa première stratégie européenne pour la région. Cette nouvelle stratégie s'accompagne de la nomination d'un nouvel envoyé spécial de l'Union européenne pour l'Indopacifique depuis le 1er septembre 2021 et entend œuvrer autour de quelques grandes priorités : la prospérité durable et inclusive, la gouvernance et les partenariats numériques, la sécurité et la défense (sécurité maritime et cybercriminalité). Dans l'ensemble, ce nouvel engagement européen dans l'Indopacifique a été perçu de façon très positive par New Delhi, l'océan Indien étant ainsi le cœur économique et politique de l'Inde.

La France premier partenaire de l’Inde dans la région

Parmi les Etats membres, la France est de loin le premier partenaire de l'Inde dans la région. Plus de 90% de la zone économique exclusive française est également située sur les deux océans, alors que cet espace devrait contribuer d'ici 2030 à près de 60% du PIB mondial et qu'environ 30% des échanges vers l'Union européenne transitent par la région. L'Indopacifique concentre de nombreux enjeux dont notamment celui du commerce des hydrocarbures ainsi que le passage de câbles sous-marins et revêt donc une importance stratégique cruciale pour l'Union européenne et l'Inde. Les intérêts Inde-Europe convergent en ce sens afin que la région demeure un espace libre, ouvert et inclusif ainsi qu'une zone de concurrence loyale.

Relations économiques bilatérales

Les échanges économiques franco-indiens, qui connaissaient une croissance régulière, ont connu un fort ralentissement en 2020 suite à la crise de la Covid-19 (9 milliards d’euros d’échanges commerciaux contre 11,5 milliards d’euros en 2019). La France est le 24e fournisseur de l’Inde avec une part de marché de 1 % et son 18e client. Les secteurs aéronautique, chimique et pharmaceutique et les équipements de communication représentent une part importante des exportations françaises. La France se situe parmi les premiers investisseurs étrangers en Inde, avec un stock d’investissements directs étrangers (IDE) de 9,8 milliards d’euros fin 2020 (6e investisseur G20). Actuellement, plus de 540 filiales de groupes français couvrant un large spectre de secteurs y sont implantées et emploient environ 300 000 personnes. La France collabore avec l’Inde dans le cadre de son programme « Smart Cities ». Les entreprises françaises du secteur du développement urbain durable sont déjà engagées sur plus d’une vingtaine de villes (métro, eau, etc.)

La création du club « Smart Cities »

Cette priorité française a conduit à la création, en juillet 2016, du Club français ville durable : le Club Smart Cities. Il réunit aujourd’hui près de 100 entreprises françaises implantées en Inde dans tous les domaines : planification et consultance, transports urbains, eau et déchets, énergie, éclairage public, aménagement urbain, technologies de l'information et de la communication (TIC)… Il regroupe également l’ensemble de l’équipe France sur place : Ambassadeur, Service économique régional, Agence française de développement (AFD), Business France, Chambre de Commerce et d’Industrie franco-indienne, ainsi que deux collectivités locales, Bordeaux Métropole et Centre Val de Loire qui ont des accords de coopération décentralisée respectivement avec la ville d’Hyderabad et l’Etat du Tamil Nadu.

Le Club Smart Cities a notamment vocation à soutenir le développement des entreprises françaises en Inde en facilitant le partage d’expérience, en fluidifiant le partage d’information et en donnant une plus grande visibilité de l’offre française auprès des autorités indiennes : gouvernement central, Etats fédérés, municipalités et établissements publics

Une coopération franco-indienne dans le domaine du développement urbain très active

Dans le cadre de la mission indienne Smart Cities, la France est engagée depuis 2016 au côté des trois villes de Chandigarh, Nagpur et Pondichéry. Une assistance technique (FEXTE) a permis la mise à disposition de ces villes un pool commun d’experts publics pour les appuyer dans l’élaboration et la mise en œuvre de leur programme « Smart Cities ». L’AFD soutient également le programme CITIIS (City Investments To Innovate Integrate and Sustain) déployé dans le cadre de la mission, via un prêt de 100 M€ couplé à une assistance technique de 6 M€ sur fonds européens. Elle est devenue à travers ce projet innovant piloté par le National Institute for Urban Affairs un partenaire incontournable du Ministère du logement et des Affaires Urbaines (Ministry of Housing and Urban Affairs, MoHA).

Forte présence des entreprises françaises

Les entreprises françaises ont accru leur présence dans tous les secteurs du développement urbain ces dernières années. Le secteur le plus actif est celui des transports urbains, où plus de 25 entreprises françaises participent notamment aux projets de métro. Les entreprises ont également remporté de nombreux appels d’offres dans le secteur de la distribution d’eau en continu et dans le secteur de l’assainissement. Dans le cadre de la mission Smart Cities, les entreprises françaises se sont également bien positionnées et ont remporté des contrats de consultance. Enfin, plus récemment les entreprises françaises se développent sur les secteurs des réseaux électriques intelligents et verts, et des TIC (télécommunications, vidéosurveillance, objets connectés, etc.).

Coopération culturelle, scientifique et technique

Le développement de la coopération universitaire, scientifique et technique constitue une priorité. Le nombre d’étudiants indiens en France a atteint les 10 000 en 2019 (objectif de 20 000 en 2025), soutenu par les programmes de bourses et les partenariats entre établissements indiens et français. Les signatures, en mars 2018, d’un accord de reconnaissance des diplômes et d’un accord sur la migration et la mobilité contribuent à faire progresser le nombre d’étudiants indiens en France. La coopération scientifique et technique s’appuie sur des structures réunissant chercheurs et scientifiques français et indiens, tel le CEFIPRA (Centre franco-indien pour la promotion de la recherche avancée) depuis 1987, et sur le développement de laboratoires communs de recherche dans des domaines de recherche prometteurs (neurosciences, chimie).
L’Inde et la France organisent des festivals croisés réguliers visant la promotion de la culture dans le pays hôte : en France, le festival Namasté France a mis l’Inde à l’honneur fin 2016 ; en Inde, le dernier festival Bonjour India s’est tenu fin 2017-début 2018.

Coopération en matière de protection de l’environnement

La France et l’Inde renforcent leur coopération dans le domaine de l’environnement et la lutte contre le changement climatique. Implantée en Inde depuis 2008, l’Agence française de développement (AFD) dispose d’un mandat centré sur la préservation des biens publics mondiaux. L’Alliance solaire internationale (ASI), lancée conjointement par la France et l’Inde en novembre 2015 lors de la COP 21, promeut le développement de l’énergie solaire. L’économie bleue et la résilience côtière constituent des priorités communes de la France et de l’Inde, qui souhaitent renforcer leurs coopérations en matière de recherche scientifique marine et leur connaissance mutuelle des mers et de l’océan.

Coopération en matière de santé

La solidarité entre l’Inde et la France s’est illustrée au plus fort de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 : l’Inde a autorisé l’exportation dérogatoire de nombreux médicaments vers la France. En retour, notre pays a débloqué une aide de 200 millions d’euros, allouée par l’Agence française de développement. Nos pays poursuivent leur coopération en matière de santé dans le cadre multilatéral via l’initiative « Access to COVID-19 Tools Accelerator » (ACT-A) et coopèrent pour que tous les moyens de lutte contre la Covid-19, y compris les vaccins, soient des biens publics mondiaux.

La Région Réunion soutien la mobilité des jeunes réunionnais dans l’océan Indien, en particulier en Inde

Le Lycée Lislet Geoffroy a engagé depuis 2018 une démarche de coopération avec les villes de Chennaï, Pondichéry et Hyderabad afin de mettre en place des échanges dans l’apprentissage des langues, de faciliter la mobilité des étudiants en BTS et en classes préparatoires en grandes écoles lors de leurs stages pour offrir une approche concrète des technologies appliquées au sein des différents secteurs d’activité liés notamment au développement durable (économie circulaire, …).Fort de cette expérience, le Lycée Lislet Geoffroy a souhaité poursuivre sa coopération avec le pays et monter un projet Interreg pour la mise en œuvre d’échanges pédagogiques entre ses étudiants et ceux des établissements d’Hyderabad, de Chennaï et de Pondichéry. Afin de préparer au mieux ce projet Interreg, l’équipe éducative du Lycée Lislet Geoffroy a réalisé des missions préparatoires avec les partenaires indiens qui ont été financées par la Région sur le dispositif régional de coopération dans l’océan Indien – volet amorce Interreg. Une subvention d’un montant de 8 651 € a été attribuée, à ce titre. Cette phase d’amorce Interreg a été clôturée le lundi 28 octobre 2019 par la signature d’une convention de partenariat entre le Lycée Lislet Geoffroy et les représentants des établissements : le 3IT d’Hyderabad et le réseau de lycées TIPS.

Depuis 1986, un consulat général de l’Inde est installé à La Réunion

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CONFERENCE VIRTUELLE

LE PERIPLE DE L’ENCENS

Bol d'encens fleur de vie Cuivre avec décoration en laiton
 

Arbre à encens boswellia sacra

Légendes et origines de l’encens

Selon une légende ancienne, une reine perdit son royaume suite à l’attaque de ses ennemis. Dans sa fuite, pleurant toutes les larmes de son corps, elle demanda à Dieu un cadeau pour la consoler de la perte de ses enfants et de ses terres. Alors partout où ses larmes coulèrent, des arbres aux gommes odorantes se mirent à pousser. Cette légende expliquerait l’apparition des arbres à encens. L’oliban, l’autre nom de l’encens, correspond aux résines de la famille des arbres boswellia. Ils ne poussent que dans les régions montagneuses et arides d’Afrique, comme en Éthiopie. On les retrouve aussi dans le sud de la péninsule arabique au Yémen ou à Oman.

L’histoire de l’encens est très ancienne

L’histoire de l’encens débute il y a plus de 6000 ans. Elle coïncide avec l’apparition des premières grandes civilisations de la Mésopotamie et de l’Égypte. L’encens d’origine est considéré comme l’un des premiers matériaux odorants à avoir été utilisé par l’être humain. On le retrouvait notamment dans les ingrédients des baumes qui servaient à la momification des égyptiens. On le brûlait aussi dans les temples pour communiquer avec les divinités.

L’art de la récolte : une méthode ancestrale

Le tronc blanchâtre de l’arbre du boswellia sacra, l’arbre à encens, cache une véritable mine d’or. Pour l’atteindre, on incise son écorce. Le liquide qui s’en écoule se transforme lentement en larmes sous l’effet de l’air, de la chaleur et du soleil. On recueille ensuite la sève qu’on laisse reposer quelques jours. On répète cette opération trois fois par an.

Ce savoir-faire connu depuis des millénaires se transmet encore de génération en génération. Les meilleurs arbres peuvent fournir entre 3 et 10 kilos de résine d’encens selon la récolte.

La production et le commerce de l’encens

Dans l’Arabie du Sud antique, l’encens était une affaire d’État. Les auteurs classiques, à l’image de Théophraste d’Érésos et de Pline l’Ancien, le décrivent comme une ressource de grande valeur, convoitée. Ils s’accordent à placer sa production et son commerce dans un cadre institutionnel rigide.

La production était assurée par les communautés rurales orientales, sous contrôle des élites politiques et religieuses. L’essentiel de la production provenait du plateau du Hadramawt (Yémen) et du Dhofar (Oman), avec une petite récolte en février et la principale entre avril et juin.

Si le commerce de l’encens n’est évoqué que dans une dizaine d’inscriptions yéménites, il a pourtant constitué une source de grande richesse. À partir du début du Ier millénaire av. J.-C., avec la domestication du dromadaire, s'est mis en place un commerce caravanier trans-arabique qui permettait d’acheminer cette ressource jusqu’au Levant, en Mésopotamie, en Égypte et dans le bassin méditerranéen. Au tournant de l’ère chrétienne, son transport se faisait par voie de mer, depuis les ports de l’Arabie du Sud, jusqu’à la côte égyptienne et au golfe d’Aqaba.

Réseau de routes marchandes

Ce chemin était en fait un réseau de routes marchandes couvrant plus de 2000 kilomètres pour faciliter le passage des caravanes qui transportaient l’encens et la myrrhe. Ce commerce a ainsi prospéré pendant plus d’un siècle et a servi de canal pour de nombreux autres échanges. On ramenait depuis l’Inde toutes sortes d’épices parfumées, de l’ébène ou encore de la soie. Et depuis l’Afrique orientale le commerce se faisait aussi avec de l’or, des bois rares et des plumes d’animaux.

Mais cette route n’était pas fixe. Pour éviter de payer de lourdes taxes, les chemins ont souvent changés. Les Romains utilisaient quant à eux la voie maritime. Ils passaient par la Mer Rouge pour ne pas donner aux Bédouins de l’or et de l’argent contre des épices ou de l’encens.

Son utilisation remonte les siècles

Rites sacrés ou profanes, la fumigation de l’utilisation de l’encens perdure dans les mondes romains et grecs, jusqu’à l’époque moderne. On l’utilise toujours dans des encensoirs lors de cérémonies religieuses. Et c’est notamment pour cela que l’on associe aussi fréquemment l’odeur de l’encens aux églises. En Occident ce sont des lieux où il est encore utilisé comme seule matière première odorante. L’encens est d’ailleurs cité plus d’une vingtaine de fois dans la Bible ainsi que dans la Coran, et fut l’un des cadeaux (avec l’or et la myrrhe) offerts par les Mages à l’enfant Jésus.

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Bulletinière : Evelyne DAIRIEN

Mise en page : Serge LEE-CHING-KEN

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